Conjoncture de l'immobilier - Résultats 1er trim. 2018
Les autorisations augmentent faiblement (+ 0,2 %) tandis que les mises en chantier diminuent de 3,2 %. Toutefois, les mises en ventes des promoteurs immobiliers à destination des particuliers rebondissent sur un an (+ 2,0 % après - 14 %), mais les réservations poursuivent leur baisse (- 5,1 % après - 2,9 %). Dans l'ancien, les transactions diminuent très légèrement bien que restant à un niveau très élevé et les prix accélèrent à + 3,5 % sur un an. Parallèlement, les taux d’intérêt sont stables à un niveau bas et la
durée des crédits augmente sur un an. Dans ce contexte contrasté, l’activité des entreprises du bâtiment est en hausse, de même que leurs perspectives, alors que celles des promoteurs immobiliers sont plus incertaines.
RALENTISSEMENT DANS LE NEUF
Baisse des réservations dans la promotion immobilière Les mises en ventes (graphique 1) aux particuliers se redressent ce trimestre (+ 2,0 % par rapport au premier trimestre 2017 après -14,0 %), mais les réservations poursuivent leur baisse (- 5,1 % après -2,9 %). Ce
trimestre, ce sont ainsi 30 100 logements qui ont été réservés, à comparer avec les 31 900 logements mis en vente. Les annulations de réservations demeurent à des niveaux élevés (3 700 logements annulés, après 3 600 un an auparavant). Au total, l’encours de logements proposés à la vente augmente de + 3,6 %, pour s’établir à 108 500 unités.
Les délais d’écoulement des appartements (graphique 2) sont en hausse par rapport au premier trimestre 2017, à 3,3 trimestres (après 3,1 trimestres).
Faible progression des autorisation et baisse des mises en chantier En intégrant la construction individuelle et le logement social, le nombre de logements autorisés se contracte de 1,9 % par rapport au premier trimestre 2017 mais progresse de 0,2 % par rapport au trimestre précédent.
Les mises en chantier diminuent de 3,2 % à la fois sur un an et par rapport au trimestre précédent.
Cumulé sur un an, le nombre de logements autorisés s’élève à 490 800 unités au premier trimestre, en hausse de 2,5 % par rapport aux quatre mêmes trimestres précédents. Il a été stimulé par les autorisations de logements collectifs, en hausse de 6,3 %. Le nombre de mises en chantier cumulées sur un an progresse de 9,4 % sur la même période, à 426 100 logements.
DANS L’ANCIEN, LES TRANSACTIONS DIMINUENT LÉGÈREMENT ET LES PRIX ACCÉLÈRENT
Les transactions diminuent légèrement Le nombre de transactions de maisons et d’appartements anciens (cumulées sur un an) diminue pour la première fois ce trimestre, depuis mi-2014, s’établissant à 956 000 ventes (- 0,4 % par rapport au cumul du trimestre
précédent, soit 4 000 transactions de moins). Les transactions demeurent néanmoins à un niveau jamais atteint auparavant, même en tenant compte de l’augmentation tendancielle du parc de logements (environ 1 % par an) : une fois rapporté au parc de logements, le
nombre de transactions est plus élevé que le plus haut observé au début des années 2000.
Les prix des logements anciens accélèrent
Après une tendance à la baisse (toutefois modérée) de fin 2011 à mi-2015, le prix de l’ancien (mesuré par l’indice Notaires-Insee) a depuis rebondi. Au premier trimestre 2018, les prix poursuivent leur hausse et atteignent quasiment leur pic de fin 2011 (+ 1,5% en glissement trimestriel, après + 0,4 % au trimestre précédent.).
La hausse des prix est portée ce trimestre par la province (+ 1,7 % après + 0,2 %) alors que l’Île-de-France est moins dynamique (+ 0,9 % après + 0,7 % au quatrième trimestre).
Sur un an, la progression des prix s’élève à + 3,5 % (après + 3,3 % au trimestre précédent). La hausse est plus dynamique en Île-de-France (+ 4,3 %) qu’en province (+ 3,2 %).
LES CONDITIONS DE FINANCEMENT RESTENT TOUJOURS TRÈS FAVORABLES
Les taux d’intérêt restent à des niveaux bas Les taux fixes des crédits à l'habitat sont stables pour le troisième trimestre consécutif à 1,6 %. Ils sont en très légère hausse (0,1 point) par rapport au premier trimestre 2017. Les taux variables sont également stables (1,6 %), alors que le taux de l’OAT 10 ans augmente de 0,2 point (0,9 % après 0,7 %).
La durée des crédits augmente sur un an
La durée initiale moyenne des crédits immobiliers hors prêts relais et rachats est en hausse ce trimestre, à 242 mois. Sur un an, la durée des crédits s’est allongée de 2 mois, mais la stabilité des taux contribue à stabiliser la capacité d’emprunt des ménages. En intégrant les prêts relais et les rachats, la durée moyenne des crédits s’établit à 236 mois, soit une hausse de 20 mois par rapport au
premier trimestre 2017, ce qui traduit une diminution du poids des renégociations dans les emprunts nouveaux.
Évolution des loyers
Au premier trimestre, le rythme annuel de progression des loyers des résidences principales – de l’ensemble du parc, à caractéristiques constantes – est de 0,4 %, après + 0,2 % au trimestre précédent. Parallèlement, les prix à la consommation sont plus dynamiques (+ 1,4 %, après + 1,1 % au trimestre précédent). L’indice de référence des loyers, établissant le plafond de revalorisation des loyers en cours de bail, s’accroît de 1,0 % sur un an (après + 1,1 % au trimestre précédent).